L'ASIC intervient dans la mission Zelnik

Différentes pistes sont avancées par l'ASIC afin de favoriser l'offre légale.
L'une d'elle serait l'adoption d'une charte entre les plateformes, les ayant-droits et les consommateurs au travers laquelle les ayant-droits collaboreraient de manière directe avec les plateformes au sujet de technologies d'identification. "L'utilisation des technologies d'identification de contenus d'audiovisuels doit être complétée par un ensemble de principes agréés conjointement pour trouver un équilibre entre leurs intérêts respectifs légitimes, tout en respectant l'intérêt des internautes à s'exprimer et à s'informer".
Ce solution serait profitable à chacun, d'une part pour le consommateur qui aurait un accès massif aux oeuvres, d'autre part les plateformes qui pourront alimenter leurs fonds mais également les ayant-droits qui profiteront d'un partage des revenus publicitaires engrangés par les plateformes.
L'association a également demandé que le recours aux systèmes d'empreintes à tous les stades de la création soit favorisé. A nouveau, l'ASIC milite pour une logique de coopération qui pourrait "consister par exemple à encourager des accords bilatéraux entre sociétés de gestion collective et intermédiaires de l'internet ou encore à l'émancipation des systèmes d'empreinte (Audible Magic, INA, Content ID, etc.)". L'association propose ainsi que le ministère de la Culture recommande d'encourager les filières de le musique et de l'audiovisuel à utiliser les dispositifs d'empreinte qui sont disponibles aujourd'hui, dès la création des oeuvres, et ce manière systématique et sans surcoût pour les ayant-droits. Mais ce n'est pas tout, puisque l'ASIC voudrait que les sociétés de gestion portent aussi la main au portefeuille. En effet, les sociétés comme la SACEM ayant pour mission de favoriser l'accès à la Culture, l'association estime qu'une partie des frais de gestion devrait servir à la numérisation des fonds.
"Il pourrait donc être inséré au sein du Code de la propriété intellectuelle, un article L. 321-9-1 ainsi rédigé :
Art. L; 321-9-1 : ces sociétés utilisent à des actions tendant à la numérisation des oeuvres cinématographiques, audiovisuelles et musicales, 15% des sommes perçues par elles au titre de leurs frais de gestion."
Cette quote-part représenterait à elle seules plusieurs millions d'euros permettant d'assurer la numérisation. Cette mesure pourrait également avoir des effets bénéfiques car l'opacité et le montant des frais de gestion sont dénoncés chaque année au sein de la Cour des comptes.
Quelle sera la décision finale de la mission Zelnik ?
D'autres avis seront-ils émis ?
Je pense que d'autres articles suivront avant l'avis définitif.